@Jack: Aux larmes je répondrais volontiers par les armes.

@Patrick: Aussi ...

@Steed: Plus que certaisn aristocrates, j'en pendrais bien d'autres. Bonne après-midi !

@trublion: Et quelle est-elle selon toi ? Bonne après-midi. Amitié.

@SergioBro: C'est vrai.

@Yves: Quoi exactement ? la date ? le drapeau ?

@La Baladine: "Vive l'humanisme, l'universalisme, la laïcité, la liberté !" Oui, sauf que jour après jour, nuit après nuit, coup après coup, on tue ce qui faisait notre humanisme et notre liberté, et on piétine la laïcité. Le pays est imparfait, mais de quelle liberté parles-tu, qui se réduit jour après jour ? Même si j'ai tendance à ne voir que le noir dans la cacophonie ambiante.

@Marie-Line: Merci.

@La Baladine: Nous n'avons plus la liberté de blasphémer, et même sans blasphémer de parler de certaines choses. Sans quoi Samuel Paty et des dizaines, des centaines d'autres seraient encore de ce monde. Nous n'avons plus la liberté d'être en sécurité, sauf si on n'est pas au mauvais endroit, au mauvais moment, sinon le fleuriste retraité qui demandait à 3 ados de ne pas faire de bruit à sa porte serait encore en vie, plutôt que mort la tête défoncée par les coups de pied, et plein d'autres qui ont subi des violences barbares gratuites seraient encore vivants aussi. Nous n'avons plus la liberté de se dire patriote sans être traité de facho. Nous n'avons plus la liberté de vivre sans violence, et d'avoir un feu d'artifice du 14 juillet au cas où ceux qui s'accordent le droit de violence massacreraient la fête. Nous avons le droit de penser, un peu de dire (gaffe), nous avons la liberté (?) de constater que tout sombre et que nous aurons de moins en moins les moyens de lutter contre cette noirceur parce que nous nous compromettons par peur et lâcheté. Je continue ? Non, je ne préfère pas. On ne sourit pas en face du serpent venimeux, on l'écrase. Et pour terminer sur une note moins noire, encore que, on n'a pas la liberté d'entendre assez souvent parler ceux qui savent, ceux qui ont des idées parce qu'ils ont vécu des choses de l'intérieur et connaissent eux l'importance des dégâts, des intellos pas vendus, des Aminata Fofana jamais invitées dans les médias, alors qu'on privilégie la parole de celles, ceux qui nous cassent et nous haïssent, les connasses et les connards péremptoires sur le vivre ensemble de tous et de tout, alors qu'on ne peut s'entendre avec des gens qui privilégient la différence et le prosélytisme exhibé. On a la liberté, oui, d'être malheureux de constater tout ça, et je n'ai dit qu'une infime parti de mon désarroi, de ma déception face au monde et de ma haine des gens qui veulent du mal aux gens. Et crois-moi j'aimerais être différente, parce que cette douleur, car c'en est une, ronge de l'intérieur. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir la liberté d'aimer et de vivre, "moi", bien, mais combien vivent mal, très mal, dans ce pays. Intense affliction.

@La Baladine: Oui, Malka peut écrire. Oui, Charlie-Hebdo publie, mais CLANDESTINEMENT et protégé !!! Bien sûr que la violence a toujours existé, mais à tort ou à raison, elle me semble se décupler, partout, et ce n'est pas que du ressenti. Je ne pense pas être complètement résignée, mais c'est la colère qui m'anime, et je ne sais trop quoi en faire. Hé ben moi je trouve que la vie n'a plus le même goût qu'avant, et oui, dans une situation que je vois, là tout près, a fortiori pour mes proches, je ne baisserais pas les bras, mais si je vois l'état du monde, je crie ma haine aux politiques qui se couchent. Et à ceux qui exacerbent ! Se flinguer ? Oui, je peux comprendre qu'on le fasse et que ce soit le seul geste philosophique ultime raisonné quand on se sent impuissant en face de la laideur : c'est même pour moi une forme de courage que de refuser cette laideur. Moi, je ne suis pas suicidaire et m'arrange avec mes grands rêves et mes petites lâchetés. Je t'embrasse.

@Jean-Luc.M: ;-) Merci !

@La Baladine: Pas fait exprès d'occulter (c'était dense). Ta définition de la philosophie n'est pas la mienne. La philosophie de vie non plus, d'ailleurs. On fait tous comme on est, et surtout comme on peut. Bien sûr que non, qu'il ne se serait pas passé ça de ce que tu dis sur ton homme, là c'est toi qui as occulté une partie de la réponse, ou ne l'as pas du tout comprise, en tout cas dans son esprit. Je sais bien qu'à sujet douloureux, réponse sensible, mais là, ce dont tu m'accuses est injuste, et d'ailleurs complètement incompréhensible pour moi.

@La Baladine: Quand on aime, on ne se barre pas. Je ne me serais pas barrée, je ne me barrerais pas non plus. Et j'ai une grande admiration pour le courage dont tu fais preuve dans une vie qui doit t'être difficile. C'est évident que par rapport à toi, mes états d'âme sont ceux d'une enfant gâtée. Mais je te le répète, ce que je "défendais" n'avait rien à voir avec "ton cas" et le cas de tous ceux qui se battent pour ceux qu'ils aiment, quelle que soit la gravité de la situation. Et si je t'ai blessée involontairement par rapport à ça j'en suis désolée. Je ne parlais de renoncement, en tt k ce que tu as compris comme tel, comme de la fatigue de ma part à moi. En ce moment je suis particulièrement irritable et désabusée encolérée. Et oui, ma colère m'étouffe peut-être un peu. Ceci explique peut-être cela. J'espère que ça s'atténuera, parce que je fais des efforts pour ça. Je t'embrasse.